Mac par le biais de ses services de renseignements avait trouvé le nom du parrain de la famille la plus importante de tout Domingo. Il passait désormais contact avec le dit Kaoni Libretti.
-Mairie de Domingo, j'écoute ?
-Bonjour, mademoiselle. Serais-ce possible d'avoir d'avoir le maire au téléphone? Je me présente, Mr Drago de Kobe, j'ai une proposition très importante à faire au maire ainsi que quelques informations concernant Le Requiem. Si vous pouviez me le passez, vous seriez fort aimable.
-Parlez. Que savez-vous sur Requiem ?
Le maire avait récupéré l'appel dès qu'il avait entendu ce nom. Ce mystérieux groupe tramait quelque chose depuis un bout de temps et il n'arrivait pas à découvrir quoi. Kaoni, auparavant assis à déguster un délicieux vin français, s'était levé d'un coup en appuyant ses mains sur son bureau. Quelques gouttes du nectar giclèrent hors de son récipient. Ce genre d'information, vraie ou non, était indispensable à la continuité de son pouvoir à Domingo, et cet homme disant venir du Japon l'intriguait.
-Je vois, donc que ce sujet vous intéresse au plus haut point. Me permettez vous de me vois rejoindre? J'ai guère confiance en la fiabilité des appareils téléphoniques de nos jours.
Dans le bureau de Kaoni une immense lumière apparait et disparut presque aussi vite qu'elle était venu. Un homme se tenait devant Le maire de domingo. L'homme était plus britannique de visuel que japonais. C'était un blond de taille moyenne, vêtu d'un costard haute couture bleu. Il montra à Mr Libretti qu'il n'était guère armé.
-Monsieur, le maire. Je vais me présenter sous ma vraie identité, je suis le parrain de la famille Drago de Kobe, mais je pense que cela ne doit pas vraiment être à préciser. Pour en revenir à ce qui m'amène, j'ai eu des renseignements vous concernant, sur une troupe nommée Requiem. Qui aurait l'intention de venir ici à Domingo avec des intentions belliqueuses.
Mac marqua une pause pour laisser réagir Kaoni. Ce dernier fut épaté par le pouvoir de son interlocuteur, fort intéressant si il avait fait le trajet depuis Kobe si rapidement. Il prit donc plus au sérieux encore son discours. Des informations sur ce fameux groupe mystérieux, enfin, après tout ce temps ! Seulement...
-Cette histoire sent l'embrouille cher Mac. Je sais depuis assez longtemps déjà que ces gens ont des mauvaises intentions à mon égard, mais je me demande ce que vous avez découvert... Toutefois, je suggère de garder cette information pour nous, du moins l'espace de quelques temps. Vous devrez faire vite avant que quelqu'un ne remarque notre absence.
Kaoni ferma les yeux, leva un bras. Un cercle sombre apparut à leurs pieds et les deux hommes disparurent de la pièce.
Quelques instants plus tard, les parrains retrouvèrent leur place dans le bureau. Le Libretti ne s'attendait pas à une nouvelle de cette ampleur... Surtout en connaissant les quelques personnalités de Requiem. Il s'assit pour mieux réfléchir, but une petite gorgée de vin et se retourna vers Mac.
-Pour ce problème, j'ai mon plan. J'ai confiance en les habitants de ma ville, ils ont su prouver maintes et maintes fois qu'ils étaient plutôt bons. Pour les "innocents" ne pouvant rien faire... Ils se débrouilleront, après tout si ils ont choisi de vivre dans cette ville c'est qu'ils n'ont pas froid aux yeux n'est-ce pas ?
Le maire fit une courte pause, puis reprit :
-Revenons-en à vous. Je suppose que vous avez quelque chose à me demander en contrepartie de cette information ? Ou alors la mafia japonaise est plus clémente que je ne le croyais.
-Je vous donnerais bien cette information pour le plaisir, mais il est vrai que je ne suis pas venu ici de façon désintéressé. Il se trouve qu'un de mes hommes qui doit me succéder à décider de venir en aide aux habitants de votre ville. Tout particulièrement à un certain Agostino Carten. Même si je lui ai envoyé du soutient, je ne veux pas trop interférer dans cette histoire. Je voudrais pas que Kobe devient la cible qui suivrait Domingo. C'est pour cela que je vous demandes de bien vouloir veiller sur cette homme.
Mac tendit une photo de KeiRyo, vers Kaoni.
-J'aurais besoin que vous l'empêchiez de me priver de successeur.
Mac mit la main dans ses poches et sortit une boite de lentille.
-L'information n'est peut-être pas suffisante pour que vous jouiez le nounou de se jeune garçon, mais ceci devrait vous intéressez un peu plus. Vous connaissez les armes antiques ?
Mac ouvrit la boite et montra son contenu à Kaoni. Les armes antiques... Celle-ci qui plus est. Il en avait entendu parler il y a bien longtemps, il les avait même cherchées pendant un moment... Avant de se rendre compte qu'il serait plus amusant de laisser le destin les amener à lui. C'est ce qu'il fit. Il savait que le gouvernement en possédait également. Mais qui était ce japonais mystérieux ? Et ces lentilles étaient-elles les vraies ?
-J'avoue me sentir intéressé par votre proposition. De plus la protection d'un seul homme sera aisée à gérer... Si j'ai bien compris, c'est la garantie de la survie de ce KeiRyo contre vos informations et cet accessoire ?
-Vous m'avez compris mon cher Kaoni. Pour information cette accessoire, a été réadapté par mes meilleurs scientifiques.
-Bien, marché conclu alors. Gardons ce pacte oral, je préfère éviter les traces écrites depuis que la police surveille mes activités... Même si ce ne sont que des moucherons, il y en a certains assez hargneux qui me vouent une haine plutôt incontrôlable. Vous devez savoir que mes moindres actions dans le monde de la mafia doivent rester secrètes pour la paix de cette ville, si je puis dire.
Kaoni s'approcha de Mac. Il lui posa la main sur l'épaule et eut un léger sourire en coin.
-Vous me plaisez bien, mon cher Mac. Il se peut que nous restions en contact... Je peux assurer la protection de KeiRyo dès maintenant, à vous de me donner le feu vert.
-Je vous aime bien aussi, mais cela n'est pas une nouveauté.
Les yeux de Mac devinrent vairon, l'un bleu et l'autre rouge.
Le Libretti tapota l'épaule du parrain, légèrement intrigué par cette réponse, puis partit vers le téléphone. Il composa un numéro et une voix de fillette se fit entendre à l'autre bout du fil.
-Oui, c'est ton père. Vous vouliez une mission, toi et ta peluche absurde n'est-ce pas ?... Bien. J'ai quelque chose pour vous. Passe me voir...
Kaoni s'arrêta pour regarder Mac. C'était à lui de lui dire la date où il désirait que la surveillance commence. Anabelle était peut-être un peu trop débutante pour se mesurer à Requiem, mais elle voulait tellement se croire importante qu'il préférait lui confier cette mission temps qu'elle était encore faisable. Il enverrai un Conseiller par la suite, deux en cas de problème. Et puis, si il envoyait sa fille, c'était aussi parce qu'il trouvait ça ironique d'envoyer son successeur surveiller celui des Drago.
-Vous pouvez commencer dès maintenant, mais il me semble qu'il règle un léger conflit. La prochaine fois si vous voulez me joindre demandez Mike Kingston à ce numéro.
Mac disparut comme il était venu. Le nom qu'avait énoncé celui-ci résonna dans la tête de Libretti comme un souvenir lointain de sa jeunesse. Alors que Mac disparaissait, Kaoni se demandait où il avait déjà bien pu entendre ce nom. Il revint vite à la réalité en entendant les "allô" de sa fille au bout du fil. Il lui dit de passer dès qu'elle pouvait, puis termina la conversation et raccrocha. Il allait devoir lui expliquer clairement tout ça... Le maire jeta un regard à la photo de KeiRyo. Décidément, ils étaient de plus en plus jeunes les nouveaux mafieux... Puis il pensa aux lentilles. Cet outil lui serait très utile dans sa route vers le pouvoir, et rien que pour ça, Anabelle avait intérêt à pas foirer son coup. Et ce ridicule Devilman également.