Bureau d'Alenym et Mugen <3

Alàlà, vive la paperasse...

Le blondinet était penché sur un formulaire de type B-451 qu'il devait compléter, étant nécessaire pour obtenir l'autorisation de demander la mutation d'un autre officier dans la gendarmerie locale via le formulaire R-839, étant donné du manque d'effectifs suite à une tuerie récente. Il soupira. Tant de bouts de papiers pour si peu... Avec un peu de malchance, on lui demanderait des justifications écrites signées par ses supérieurs, photocopiées en trois exemplaires, et pendant qu'on y était, une évaluation psychologique pour être certain qu'Alenym faisait une demande en étant en pleine possession de ses moyens, youpi!

Un autre soupir, et il continua son travail, quand la porte de son office s'ouvrit, le commissaire entra sans cogner. Le jeune homme ne leva pas la tête, il devait sans doute vérifier encore le rythme de son travail.

-Ne vous inquiétez pas, monsieur, ça sera prêt dans une trentaine de minutes... Je crois...

-Ne vous en faites pas, ce n'est pas pour cela que je venais.


Alenym leva la tête d'un geste vif, soudainement intéressé par ce changement potentiel de tâche.


-Deux choses: premièrement, il reste plus d'officier disponible, sauf vous. et on en a besoin d'un. Donc je vous demande de reporter la demande de renfort et de s'occuper de faire une ronde dans la ville. De plus, en passant, passez chercher l'officier Mugen Xéloras à l'entrée de la ville, il vient d'arriver, grâce à la précédente demande de renfort. Merci de l'avoir remplie, d'ailleurs! En passant, il occupera ce bureau, il a été décidé qu'au vu de vos capacités respectives, vous formerez une bonne équipe.

-D'accord! Je pars sur-le-champ! s'exclama Alenym, heureux d'un peu d'action, et d'avoir une preuve que cette paperasse ne serve pas à rien...

-Ah oui, dernière chose! Il ne reste plus d'armes de service disponibles, elles sont toutes utilisées par ceux également en ronde... Mais cela ne devrait pas causer problème.

-En effet...

Il se leva promptement, empoigna ses précieux chakrams accrochés en trophée derrière lui, et sortit.


Entrée de la ville

Alenym écarquilla les yeux en voyant la détonation détruire le mur. Il écouta l'explication de son allié, se remettant de son émotion. Aïe, le boss avait sans doute entendu, et il faudrait expliquer ça... autant d'attendre que eux viennent, raisonna le stratège, et répondit donc d'un ton teinté de désespoir feint:

-Je vois, mais t'avais vraiment besoin d'abîmer mon bureau?

Il leva les yeux au ciel, et avec un grand sourire ajouta:

-Menfin, je devrais plutôt: notre bureau, maintenant!

Il écouta Mugen raconter son histoire. Alors, c'était un rescapé... Il baissa les yeux quand il lui parle de la mort de son ami, et la releva quand il retira son chandail. Quatorze impacts, et apparemment, en pleine forme. Incroyable. Il se demanda si son coéquipier n,avait pas en plus un quelconque pourvoir de régénération, d'endurance ou dans le style... Un autre silence. Alenym sentit une certaine attraction, à cause de la détermination de Mugen... Il soupira en regardant par la fenêtre. Il en était convaincu, ils formeraient une bonne équipe.

-Dans ce cas, tu ne mourras pas, j'en suis sûr!

Il allait rajouter quelque chose, quand la porte de son bureau se fit défoncer, et le commissaire pointa son fusil vers Mugen, puis Alenym, en aboyant un "Haut les mains tout le monde! Qu'est-ce qui se passe ici?!".
L'occupant du bureau soupira longuement en faisant un facepalm insistant. La pièce n'était donc pas assez abîmée au goût de la fatalité? Il s'empressa cependant de répondre à son supérieur.

-Rien de dangereux monsieur. Simple démonstration du pouvoir de mon coéquipier.

-"Rien"?! J'ai eu la peur de ma vie! Je croyais à une attaque mafieuse! Ne refaites jamais cela! Et maintenant, on fait quoi, dites-moi?

-Si c'est possible j'aimerais laisser les dégâts tels quels, s'il-vous-plaît. En souvenir de cette rencontre.

Il regarda la porte gisant aux pieds du commissaires.

-Je remettrai la porte en place moi-même.

-Accordé. Et... ne vous en faites pas pour la porte, les réparateurs sont faits pour cela.

-Bien, monsieur. Et merci!


Le commissaire sortit. Une idée germa dans l'esprit du stratège; il empoigna ses chakrams qu'il avait déposés sur le bureau, et après avoir pris un clou et donné un coup de marteau, il les accrocha, le diamètre des armes correspondant parfaitement à cela de la dépression. Il se tourna vers Mugen.

-C'est plus joli comme ça, non?

Alenym écarquilla les yeux (Oui, encore.).
Mugen avait vraiment osé? Omg, la réaction du commissaire se promettait de prendre des proportions gargantuesques. Il fallait l'atténuer, sinon il risquait de perdre son partenaire avant la première mission!

-Excusez-le monsieur, il n'est pas encore habitué au respect de l'autorité... Vous vous souvenez à mon premier jour?

Il avait insisté sur "respect de l'autorité" en regardant Mugen.
Il faisait référence au fait que par habitude, il tutoyait tout le monde à son arrivée dans la police. Ça lui avait pris presque un mois à vouvoyer tous ceux qu'il devait vouvoyer... Il espéra que le commissaire s'en souvienne... Apparemment, si.

-Oui, c'est vrai. Dans tous les cas, Mugen, vous faites un autre coup comme cela, et je vous fous dehors! Pour l'instant je n'enlèverai que le coût d'un fusil de remplacement à votre paye, vous êtes chanceux.

Alenym sourit. Ce n'était pas cher payé pour une faute aussi grave. sourit à son partenaire quand le commissaire sortit de la pièce, mais n'eut pas le temps de commencer sa phrase, il revint.

-Au fait! Je m'en allais en mission, là! Mais je n'ai plus d'armes, donc vous vous en chargerez!

-Bien monsieur, et quelle est-elle?

-Le dealer de drogue Mario Bruchinni a été repéré au marché noir, je devais aller l'arrêter.

Il lança une paire de menottes au deux coéquipiers.

-Coffrez-le!

Il repartit. Le stratège commença sur-le-champ à penser à une manière de l'arrêter, prise en tenaille peut-être, ou alors, embuscade... Il décrocha les chakrams et s'adressa à Mugen en lui souriant (toujours! :D).

-Prêt, partner?

Il regarda le commissaire se retirer après avoir annoncé la première mission... Son regard était profond, sa clope au bec, il fouilla dans le tiroir de son bureau... Il y sortit un plan de la ville, et un briquet, il s'alluma la cigarette, et chercha le marché noir sur le plan.
Il le repéra, prit son desert eagle dans son sac, il mit les balles, toujours silencieusement. Et en prit d'autre en réserves ... Il bailla, prit son manteau, et il sortit du commissariat... Il mit son manteau, et accrocha son flingue à celui ci ...

- " Faut que j'aille au tabac... "

Il partit au tabac du commissariat et demanda 4 paquets de Malboro, de Philip morris, et de Camel... Il désigna de mettre sur la paye d'Alenym. Et sortit aussitôt, pour lui dire... En lui disant " Je te rembourserai... "

Il partit tous d'eux vers le marché noir.

Marché noir.

=>Marché noir


- " Tu aurais très bien pu ne pas tenter de le tuer... Pendant la guerre j'ai tué plu de trois-cent hommes... En as-tu tué ?


-Je te rappelle que je ne contrôle pas mon pouvoir, et cela inclue ce qu'il fait quand il est activé. Et pour répondre à ta question, non, "je" n'ai pas tué. C'est mon pouvoir qui l'a fait. Quand j'ai eu à arrêter quelqu'un sans, je n'ai jamais tué, non. Je déteste tuer, plutôt. Mais avec les Kismet, je n'ai pas le choix. Merci d'avoir empêché ça tout à l'heure, au fait.

Il lui sourit, et ils franchirent le portique de la gendarmerie. Ils allèrent directement enfermer Mario dans une cellule ignifugée, question d'éviter qu'il ne s'enfuie, et allèrent voir le commissaire pour lui annoncer que la mission était accomplie, et dans quelle cellule il était désormais enfermé.

-Bien, répondit le commissaire, vous pouvez disposer, maintenant.

Ils sortirent, puis Alenym demanda à son partenaire une série de questions rapides:

-Donc, maintenant? Tu veux déballer tes bagages dans le bureau? Ou y'en a qui vont chez toi? Et au fait, t'habites où?

Après avoir posé tout ça, il baissa la tête en rougissant un peu, se rendant compte qu'il avait peut-être demandé un peu trop de choses.

Il y eu un silence après la question d'Alenym. Ce dernier allait conclure que s'il hésitait, c'était soit qu'il n'avait nulle, ou alors qu'il ne savait pas où c'était. Il s'avéra donc que c'était la première supposition. Le blondinet allait lui proposer d'habiter avec lui, une maison pour une personne ayant toujours été trop petite pour lui, mais Mugen lui demanda un hôtel. Mais le stratège conclut rapidement que ce ne serait que pour le très court terme, il préféra donc suivre sa première proposition:

-Hum, ç'coûte cher l'hôtel! Tu veux pas rester avec moi à la place? Y'a la place, j't'assure!

Il lui sourit, il appréhendait la réponse: peut-être que Mugen ne se considérait pas encore assez près pour rester avec lui? En même temps, c'était son partenaire, donc l'occasion pour eux de mieux se connaître. En plus ses bagages puaient pas, déjà bon signe...

Réponse rapide, pour une fois. Avec un sourire. Un magnifique sourire, Alenym se sentit touché, surtout venant de la part de Mugen, qui avait été plutôt froid au début. Mais là... Aucune hypocrisie, tromperie ou sentiment caché, son partenaire semblait vraiment content de venir habiter avec lui. Il en profita d'ailleurs pour remarquer les dents blanches et bien alignées du policier, on se serait cru dans une annonce de Crest! Mais Mugen l'interrompit dans sa contemplation [ *Sifflote*] pour lui demander ceci:

- " Mais avant, il faut que je te dises. On doit bouger quelque part.... Prends tes armes, le matériel le plus sophistiqué, on en aura besoin, je supposes... Des oreillettes, des flingues, autres ... je t'attends dehors.

Il fut surpris, mais après tout... pourquoi pas? Bien que la recommandation d'apporter "le matériel le plus sophistiqué" l'inquiétait, il se doutait bien que ça ne pouvait être qu'important, et utile. De toute façon, à par les oreillettes et les armes à feu, pas grand chose de sophistiqué... Ah, si. Le prototype de module à fixer sur ses chakrams qu'il avait bricolé durant les heures de lunch. Rien de spécial, sinon que ça modifiait l'aérodynamisme de façon à ce que les armes reviennent d'elles-mêmes après avoir frappé. Mais c'était fragile, et... pas testé. Il préférait ne pas les utiliser tout de suite. Mais en cas de besoin... Il les rangea dans un étui solide qu'il fixa à sa ceinture: ainsi, pas de risque de les briser, et en cas de nécessité, ils seraient là. Il prit également une paire d'oreillettes avec micro, et un traceur GPS également bricolé, mais qui, lui, fonctionnait à merveille. Imperméable, de surcroît. Très utile dans les poursuites, et peut être chargé dans un pistolet classique! La miniaturisation avait été difficile, mais... ça en valait la peine!

Il sortit donc de son bureau en barrant la porte, sans oublier ses chakrams, qui heureusement ne semblaient pas avoir souffert du précédent combat, et avertit le commissaire qu'ils sortaient en ville, et empruntaient un traceur GPS en lui rappelant qui était le génial bricoleur qui avait bricolé ces petites choses très utiles. Le supérieur acquiesça d'un hochement de tête, étant au téléphone, et il rejoignit Mugen, qui comme prévu l'attendait.

-Alors, quel est ce truc mystérieux qu'on va faire?

Quand Alenym arriva, son coéquipier était là, pensif, de sorte qu'il n'osa pas le déranger: lui-même appréciait qu'on le laisse terminer le cours de sa pensée quand il réfléchissait. Ah, il regardait une carte. De Domingo, attentivement de surcroît. Quelque chose avait-il attiré son attention durant sa courte visite de la ville, il y a quelques dizaines de minutes? Peut-être. Mais alors, les armes... Le stratège décida de lui laisser le bénéfice du doute.

Il jeta un oeil au contenu de la valise, curieux. Il y jeta immédiatement l'autre d'ailleurs, et les écarquilla: pourquoi tant d'armes? Il ne dit rien et laissa son partenaire se charger de partout. Quand Mugen l'invita à prendre également une arme, il faillit refuser, ayant déjà tout ce qu'il faut, mais après réflexion d'une durée minimale, il prit un des pistolets, qu'il substitua à son arme de service, comme il ne pouvait se servir de cette dernière en civil, et justement, il était en civil.

-Nous allons à l'arène, nous allons voir quelqu'un..."

-Je vois... Chasseur de primes à temps partiel?

Il blaguait à demi. Il fit signe à Mugen de le suivre, et ils se dirigèrent vers l'arène de Domingo.

=>Arène de Domingo

(Là, ça va battre tout ce que j'ai fait en record de nombre de personnes sur un même topic de rp) =w=

=>Bureau du commissaire

Après être allé voir le commissaire qui lui avait dit qu'il pouvait (enfin!) disposer, Alenym retourna chez lui et dormit.

(...)

/hrp Moui, juste pour remettre le blondinet dans le temps actuel =w=

(...)

Il arriva le matin dans son bureau, et commença à travailler, mais une voix se fit entendre au travers des hauts-parleurs:

-Votre attention à tous ! Suite à l'arrivée tout sauf discrète du Requiem, j'ai l'honneur de vous annoncer que Kaoni Libretti, notre cher Maire, a décrété il y a une minute à peine létat de Trêve sur la ville! Cela signifie qu'une trêve sera signée entre le commissaire, le Maire et les dirigeants des familles mafieuses de la ville, ce afin de lutter tous ensembles contre le Requiem. Réfléchissez donc ! Que nous soyons employés de la Mairie, gendarmes, mafieux, civils, nous sommes tous citoyens de cette ville ! Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais qu'un petit groupe de personne puisse détruire le Marché noir et semer la panique ainsi en si peu de temps ne me dit rien qui vaille. Face à une telle force, il est logique que nous nous unissions tous pour défendre cette ville.

Quoi? Une trêve entre mafieux et policiers? Depuis quand la police faisait confiance à la mafia, en premier lieu? L'ennemi avait beau être puissant, il n'en restait pas moins que l'idée même de cette alliance entraînerait la condamnation du commissariat entier de Domingo si cela arrivait à Fortenze.

Mais avant qu'il ne réfléchisse davantage, il entendit au travers du micro les paroles étouffées par la distance de son supérieur hiérarchique. Il écarquilla les yeux et aurait recraché le liquide qu'il était en train de boire s'il était en train de boire un liquide.
Il soupira le choc passé, et réfléchit. Si la signature était également signée entre les différentes familles, autant ennemies l'une de l'autre que de la police, cela était en même temps preuve de sincérité. De toute façon, le temps dirait si c'était bien d'agir ainsi...

...


Et soudain, boum.

Un gros boum, même.

Le cœur battant, il décrocha ses chakrams, et sortit de son bureau pour marcher vers l'accueil.

=>Acceuil de la gendarmerie

(Ptit post pour remettre Alenym dans le bain, je radote et j'aime ça <3)

=>Accueil de la gendarmerie

*Alenym entra dans son bureau. Première chose à faire, appeler la commissaire de Fortenze, les caméras pouvaient attendre tant que les autres n'étaient pas sur place. Il posa ses chakrams sur le coin de son bureau, et composa le numéro du QG de la police.*

-Bonjour, Alenym Lardio, stratège à Domingo. Je voudrais parler à la commissaire, s'il-vous-plaît!

Une voix fluette se fit entendre dans le combiné.

-Désolée, mais madame Eoneun est partie cet après-midi à Domingo, justement. Compte tenu du décalage horaire, elle devrait arriver d'ici deux heures.

Cela surprit le blondinet, puisqu'aucun rapport n'avait été envoy... ah non, ça expliquait tout. En plus, elle avait pu vérifier l'état de la ville grâce aux caméras.

-Ah, parfait! Mais... Peut-on la contacter?
-Essayez son cellulaire professionnel, mais dans l'avion, et vu ses pouvoirs qui ont tendance à le briser, cela m'étonnerait que vous la rejoigniez...

C'est à ce moment qu'un éclair rose passa devant sa fenêtre, et une seconde plus tard, un "cling" sonore se faisait entendre, comme si on échappait des centaines de pièces sur un plancher de métal.

-Euh... Merci pour ces informations, au plaisir...
-Pareillement, au revoir! Mais... est-ce que ça va?
-Oui, oui... je dois juste aller vérifier quelque chose...

Il raccrocha, empoigna ses chakrams, à tout hasard, et se pencha à sa fenêtre, et après avoir confirmé ses impressions, il lança à la personne qui s'était posée deux étages plus bas ce qui suit, d'un ton parfaitement blasé malgré le début hésitant:

-Euh... commissaire Eoneun? Montez, s'il-vous-plaît, nous vous attendions. Ah, et ne vous inquiétez pas, vous êtes à la gendarmerie.

Ça, c'était de l'efficacité.

/hrp Je considère que Shel' et Coy' sont partis durant le coup de téléphone x3

=> Avion
Elle avait réussi un atterrissage vraiment parfait, pour une fois.
Tout d'abord, elle avait sorti de sa poche le post-it où elle avait inscrit toutes les étapes pour réussir un bon atterrisage, dans l'ordre.Au bout de quelques contorsions, elle avait réussi à stopper son battement incessant dans l'air, de façon à le rendre lisible, et l'avait lu calmement.
-D'abord... avoir un sac à dos rempli de pièces de monnaies... Check. Exercer une petite attraction magnétique Nord ou Sud au dessus de sa tête.
Première difficulté: créer un pôle Nord ou Sud? D'un côté, elle affectionnait les "n", comme il y en avait deux dans son nom, alors que les "s"... pas un seul! Mais en même temps, le changement faisait toujours du bien...
-Rah, tant pis, on verra bien!
Elle s'était donc décider à créer deux pôles opposés en même temps. Elle avait juste oublier le "petit" des instructions. Elle fut donc violemment tirée vers le haut, se disloquant presque les épaules. Heureusement, son corps gardait la souplesse de ses dix ans, elle n'eut donc aucune blessure grave, juste quelques rougeurs aux aisselles par la suite, à cause de la friction des ganses sur elles; de plus, sa peau avait gardé la sensibilité de ses dix ans...
Bref, après avoir fait varier la force de son champ magnétique quelques fois, sans trouver l'ajustement idéal, elle atterrit, bien qu'un peu brusquement, juste devant une porte de service du commissariat de Domingo. Elle s'apprêtait à y entrer en forçant la serrure électronique avec ses pouvoirs, mais une voix venue du ciel l'interpella.
-Euh... commissaire Eoneun? Montez, s'il-vous-plaît, nous vous attendions. Ah, et ne vous inquiétez pas, vous êtes à la gendarmerie.
S'inquiéter, elle? Allons donc. En tous cas, elle fit une puis deux, et d'une manipulation magnétique cette fois contrôlée se projeta jusqu'à la fenêtre du jeune blond, tentant d'y entrer d'un plongeon élégant.

Son sac se coinça dans un des volets, la déséquilibrant, et elle pénétra dans le bureau d'Alenym cul par dessus tête, glissant sur quelques mètres du plancher de bois franc.
Après s'être relevée rapidement, elle s'épousseta d'une façon qu'elle voulait noble la poussière ramassée par ses vêtements lors de son dérapage. Seul ennui: le bureau du stratège étant méticuleusement nettoyé, rangé et balayé, de sorte que la seule conséquence du geste de Maria fut de plier un peu plus son haut déjà froissé par la chute.

Elle regarda le blondinet d'un air défiant et supérieur, et lui demanda -non, ordonna- un rapport complet de la situation, avant même de lui demander son nom et grade.

C'était la première fois qu'Alenym rencontrait la commissaire, c'était... traumatisant. Il n'avait entendu d'elle que des échos négatifs; toujours à faire des remontrances, sadique, égocentrique... Mais à date, on aurait plus dit une petite qui savait à peine contrôler ses pouvoirs. C'était... kawai. <3

C'est alors qu'elle lui lança un regard plein d'arrogance, lui commandant de lui relater les évènements récents. Il commençait à comprendre le bien-fondé des rumeurs.
Mais bon, elle était commissaire, après tout. D'après ce qu'il avait pu voir, Sheldrake ne semblait guère meilleur en termes de considération des subordonnés... fallait faire avec.

-Un groupe mystérieux appelé Requiem cherche à, non, détruit la ville. Leur origine est inconnue, mais il semblerait qu'il émane des hautes sphères du gouvernement, bien que cette information ne provienne pas de sources sûres. En tous cas, leur puissance est bien réelle. Une seule attaque a détruit l'accueil de la gendarmerie, sa nature exacte est inconnue. Un membre du Requiem y serait allé brièvement, et repartit après avoir provoqué une immense explosion. Une autre immense explosion ayant été entendue à la Place de la Fontaine, l'inspecteur Sheldrake et le capitaine Coyote sont partis, étant donné qu'il y ait une forte probabilité que le chef du groupe soit présent. L'inspectrice Ruskov, quant à elle, est partie au service légiste à la demande de l'inspecteur Sheldrake afin de procéder à l'autopsie du corps d'un des membres du Requiem. Il utiliserait une drogue pour décupler ses capacités, et isoler celle-ci serait une aide non négligeable. Pour ma part, je devais vous contecter, mais... vous m'avez devancé.

Il hocha la tête, signe qu'il avait fini son rapport. La lolita l'avait écoutée sans l'interrompre, malgré son caractère plutôt prétentieux. Elle savait donc mettre ses priorités.... Alenym était rassuré.

Maria écouta tout cela sans broncher. Une chose l'intriguait.

-Et les mafieux?
Alenym la regarda, perplexe.
[color=deeppink]-Qu'est-ce qu'ils font, dans ce barda? Ils sont affaiblis? Pré-cuits à point pour se faire tous griller?
-Ah oui... à ce propos... Il y a quelques heures, une trêve fut signée et déclarée entre la police de Domingo et les familles mafieuses. Il semble que...
-COMMENT? Mais... C'est une hérésie! Ça peut pas se faire!
-Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas la seule à penser cela. Je vois plutôt cela comme un plan des mafieux pour nous faire faire le gros de travail contre le Requiem, et nous attaquer une fois affaiblis. Eux peuvent se permettre de perdre en effectif à cause de leur nombre, mais pas nous. Déjà qu'avec l'attaque de la gendarmerie...
-Je vois, merci.

Elle se replaça une mèche rebelle derrière la tête, cette dernière accompagnant le geste d'un mouvement exagéré, le tout exprimant bien qu'elle souhaitait en découdre et finir cette affaire au plus vite.
Mais un truc la turlupinait. Il y avait des vibrations dans le champ magnétique. Faibles, mais provenant toutes de la même direction.

Elle pointa l'Est.
-Et par là, y'a quoi?
Alenym resta interdit, ayant envie de dire "Quoi, quoi?"
Heureusement pour lui, Maria perçut le manque de précisions dans ses paroles.
Y'a de quoi d'électrique qui se passe, très puissant, par là.

Le blondinet lui répondit qu'il n'y avait rien à sa connaissance, mais le stratège ajouta qu'il pouvait vérifier sur-le-champ grâce au réseau de caméras. Il sortit l'ordinateur de son bureau du mode vielle, et ouvrit un programme. L'image satellite de la ville apparut, il sélectionna les rues directement à l'Est de la gendarmerie. Une multitude de petits carrés apparurent, certains rappelant les hivers québécois. Autrement dit, les caméras étaient brisées. Toutes étaient situées sur la rue Fausto.

-Il faut y aller! Si c'est électromagnétique, alors je peux facilement régler ça!

Alenym n'était pas surpris d'une décision aussi prompte, mais son esprit de stratège ne pouvait donner son aval à une telle idée suicidaire.
Avant de développer les raisons de son refus, il lui demanda si les perturbations avaient cessé, et si non, si elles étaient régulières. Elle répondit par la négative aux deux questions.
Pour le stratège, cela voulait dire qu'il y avait un combat, et quelqu'un utilisait tellement d'électricité qu'on pouvait le sentir à des centaines de mètres. Il ne croyait pas que Maria puisse rivaliser avec un tel pouvoir, surtout si le Requiem était aidé d'une drogue.
Il lui expliqua cela, en omettant la forte probabilité que ceux combattant le Requiem à cet endroit fussent des mafieux. La commissaire aurait probablement pété les plombs au sens propre comme figuré, et serait allée illico les tuer, malgré leur utilité contre le Requiem.

De plus, Sheldrake voulait la voir, elle. Et finalement, il ne serait guère utile contre le chef du Requiem, si c'était bien lui que les autres combattaient. Par contre, contre quelqu'un utilisant l'électricité... les Kismet étant composé d'un isolant, et les chakrams étant des armes à distance... Hihihi~

Et il pourrait toujours rester en contact, grâce aux radios miniaturisées.

Il expliqua tout ça à Maria, en ouvrant le tiroir où il rangeait ses gadgets, et lui donne une oreillette bluetooth et ce qui ressemblait à un walk man.

-Contact permanent, portée infinie, moins efficace à l'intérieur, cependant... ça passe par satellite. Ça transmet pendant dix secondes à partir du moment où vous prononcez mon prénom, reconnaissance vocale. Je vous conseille cependant d'attendre l'inspectrice Ruskov pour l'escorter à la place de la fontaine, vu que la drogue qu'elle aura extrait pourrait bien être un élément important de notre victoire.

-T'es énervant quand t'as raison. D'accord, je l'attendrai, malgré cette soif de combats que trop rarement assouvie à Fortenze...

Le blondinet se retourna pour décrocher ses chakrams du mur, mais au lieu de sortir directement, il farfouilla dans les méandres de ses tiroirs.
Il exhiba fièrement un fil de fer, épais d'environ un centimètre, tressé, et d'une longueur d'environ dix mètres, tout enroulé.
C'est en souriant qu'il sortit de son bureau, laissant à Maria une carte vers la place de la fontaine, et une autre vers le service légiste.

=> Rue Fausto [Détruite] *En voiture de policiers bicoze I'm hot!* \o/