La Grande rue - Evenement : Le tournoi pour la famille Agostino!

Charlène courait tant bien que mal, mais sa blessure ne lui permettait pas d'utiliser toute sa vélocité, et fut rapidement devancer par Josh, qui lui attrapa les poignets.

« Très bien si tu ne veux pas aller là bas je veux bien m'occuper de toi mais n'essaie pas de t'enfuir, je t'ai dis que je te surveillais et je préfèrerais éviter d'avoir à t'immobiliser avec de la glace donc ne m'y force pas. Tu connais un endroit où je pourrais te soigner tranquillement? A moins que tu préfère souffrir encore.»

Le jeune homme relâcha son entrave et la gamine frissonna. Elle ne voulait surtout pas que ce soit lui qui le soigne, bien qu'elle lui accordait toute sa confiance, pudeur oblige. Pire encore, l'évocation d'un lieu confiné rien qu'en sa présence, provoquait en elle une gêne intolérable et déjà, elle cherchait des yeux un moyen de s'enfuir.
L'adolescente ne voulait surtout pas le blesser, et utiliser ses pouvoirs mentaux incontrôlés risquaient d'être dangereux si elle en abusait.

« Jooooosh... J'apprécie que tu veuilles m'aider avec tant de vigueur, mais ne m'oblige pas à te réduire en l'état de légume, et à t'offrir au grand pot au feu... Je préfère encore que ce soit Maciro qui me soigne les yeux bandés, et qu'il me cautérise à nouveau mes blessures... Mais surtout, ne le prends pas mal... Tu pourras rester avec moi si tu le veux bien. »

Elle espérait qu'il comprenne rapidement, ou alors, elle devrait à nouveau tourner ses dons contre lui, à ces risques et périls.

*Eh ! Le vers de terre bipède, je vous somme de ramener vos fesses atrophiées immédiatement !*

Si par malheur, Joshua continuait d'agir contre la volonté de la gamine, le jeune parrain pourrait peut-être... Soudain, Charlène se mit à taper du pied au sol, et hurla en levant les mains au-dessus de sa tête.

« Maman ! Je veux une haaaache ! »

Déboussolée, la jeune femme tourna les yeux vers la scène qui avait provoqué cet accès de fureur, et aperçut une petite fille réclamant à corps et à cris un cadeau à sa génitrice.

*J'en peux plus... Une corde, viiite...*

Je me réveille suite à mes blessures et regardai le ciel quant un bruit grave se fit entendre et un message qui disait au sciabola de se regrouper au hangar 7. Il me restait plus que ça à faire et je monta sur Mick qui était revenu puis me dirigea vers le hangar 7 avec mes autres compagnons

hangar 7

[Yan]
La technique de Yan se déroulait plutôt bien. Lupo avait encaissé quelques coups mais finit par comprendre et ce qu'il redoutait arriva : elle anticipa son coup et contre-attaqua. Il vint s'écraser contre le mur, et le temps qu'il reprenne ses esprits, Lupo avait disparu. Une technique des ténèbres ? Il tenta de se téléporter pour se mettre en sécurité mais... Il ne pouvait pas ! Les bras d'ombres qui arrivèrent sous lui le bloquèrent, et l'ombre étant l'opposé de la lumière, il avait beaucoup plus de mal à utiliser ses pouvoirs. Il devait se concentrer deux fois plus. Seulement, Lupo ne lui en laissa pas le temps : elle apparut devant lui, le braqua et tira. Comprenant ce qu'il se passait à la dernière minute, il puisa ses ressources les plus profondes pour s'échapper in extremis, mais non sans mal : la balle l'atteignit à la jambe avant qu'il ait pu complètement disparaître. Ce coup aurait pu être mortel, il devait faire plus attention. Elle comptait vraiment en finir. Donc lui aussi devrait utiliser les grands moyens. Sa technique de combat mortelle : "Flash Gordon". Comme toutes ses techniques aux noms farfelus, elle se basait sur la téléportation. En fait, elle combinait sa discipline de combat, improvisée par lui même, et ses pouvoirs. Il mettait son afflux magique dans la partie du corps qui allait frapper l'ennemi pour qu'elle aille à la vitesse de la lumière, donc qu'elle se téléporte, DANS la cible. Cependant, comme toute son énergie était concentrée dans sa frappe, il lui fallait un certin temps d'adaptation avant de pouvoir se téléporter à nouveau pour esquiver par exemple. Il prit son inspiration et se lança. Ils livraient un combat silencieux depuis le début, chacun étant dans un état de concentration maximal. Yan débarqua accroupi au niveau du ventre de Lupo, dos à elle, puis se retourna en lançant son bras de toutes ses forces, puis lança son pouvoir. Son index et son majeur étaient en route pour l'estomac de son ennemie.

Le parrain capta les pensées de Charlène alors qu'il observait le combat. Maintenant, c'était elle qui voulait qu'il se ramène ? Le jeune homme comprit dans ses pensées que ça ne se passait pas bien avec Josh, bien qu'il ne put clairement démêler ce qu'il se passait.

-Maciro, reprends mon portable va, je dois y retourner.

-Comme tu veux... Mais c'est la dernière fois, la prochaine tu trouves quelqu'un d'autre, j'aimerais être un peu tranquille.

Le parrain sourit et hocha la tête, avant de prendre son départ, se servant encore une fois des balles isolantes comme moyen de propulsion. Visiblement, la jeune femme devait encore être du côté de la terrasse, il n'aurait pas trop de mal à la trouver.
Mais au fur et à mesure de sa progression, il sentit la situation évoluer. L'adolescente avait visiblement perdue le contrôle de ses émotions, et elle était en train de faire s'entretuer une jeune fille et sa mère. Le parrain était cependant déjà au maximum de vitesse qu'il pouvait raisonnablement atteindre avec les balles, et si il essayait d'aller plus vite, il risquait de créer quelques dégâts lors de l'atterrissage. Mais c'était tout de même préférable au fait de risquer des vies, d'autant qu'il semblait que même Josh avait échoué à stopper Charlène. Le jeune homme tira donc en plus des balles isolantes des balles explosives, qui en explosant autour de lui lui firent gagner encore plus de vitesse, si bien qu'en quelques secondes, il se retrouvait au dessus de la terrasse. Il tira une balle qui cette fois se contenta d'arrêter sa course et il chuta vers le sol. Il atterrit d'une auteur d'environ 15 mètres, faisant légèrement trembler le sol.
Il n'était qu'à quelques mètres de la mère et sa fille. D'un geste, il lança son flingue, qui se changea en bouclier et alla assommer les deux personnes : pas très délicat, mais ça évitait que l'une d'elle ne tue l'autre.
Puis il pointa son regard vers Charlène. Son regard était doux, mais légèrement froid : on sentait que ça ne lui plaisait pas. Cependant, il tenta de prendre un ton relativement doux quand il commença à parler :

-C'est bon Charlène. Arrête ça, maintenant. Ca ne sert plus à rien.

Il pesait chacun de ses mots, comme si il y avait une chance que ça affecte davantage la jeune femme. Il eut soudain une idée, et tenta de l'appliquer : il rassembla un peu de force mentale, et la transmit à l'adolescente sous forme de vagues de pensées peu concrètes mais apaisantes. Il ne savait pas si cela avait pu avoir l'effet escompté, aussi il continua :

-Ca ne t'aidera pas de te venger sur des personnes innocentes, qui n'ont pas plus demandé que toi à souffrir. Alors bon... Si tu veux, on va retourner à l'arène, et là, je te propose de te détendre comme tu peux, et aussi d'essayer de soigner cette blessure, de la façon qui te conviendra le mieux, j'ai pas l'intention de choisir à ta place.

Il avait pris un ton calme, posé, en espérant que ça suffirait. Dans le pire des cas, la jeune femme allait maintenant s'en prendre à lui, mais de toute façon mieux valait ça plutôt qu'elle s'en prenne à d'autres personnes. (non il est pas maso il a le sens des responsabilités c'est pas pareil.)

Il vit que Josh, revenait vers lui, il sourit, il l'attendait. Il le regarda d'un regard ennuyé. Quand Josh fut à ses côtés, il s'alluma de nouveau une cigarette, et regarda le combat qui normalement devait bientôt se finir. Il était pressé que sa arrive. Le combat le démangé. Il regarda autour de lui, et vit Choco énervait. Il en rigola.

* Pourquoi je dois me battre contre lui. J'aurai plutôt aimé me battre contre Carten. *

Il soupira.

* Mais, je l'avoue ce KeiRyo...Il est intéressant. *

Lupo avait réussis son coup a moitié, la balle avait touché Yan, mais pas a l'endrois prévu, au lieu d'atteindre la tête, elle avait atteris dans la jambe, mais c'était mieux que rien. Son adversaire avait maintenant disparu, et avant qu'elle n'ait pu préparer quoi que ce soit, il était réapparu derrière elle, elle eut juste le temps de se décaler pour ne pas prendre le coup en plein dans l'estomac, malheureusement, elle ne put l'éviter totalement, et la main de Yan transperça son flanc, ce qui lui tira un cri de douleur.
Lupo ne perdit pas complètement le nord, puisque, même si elle avait mal, cette blessure ouvrait une opportunité d'attaque...
En effet, Yan avait la main encore dans la plaie de lupo, et n'avait pas encore bougé, ce fut a ce moment là que la vieille lui saisit le poignet. Décidément, ce garçon faisait pas mal d'erreurs...Lupo retira son bras de la plaie et le retourna dans le dos de son ennemi du jour, elle posa ensuite son pied dans son dos, le poussant vers le sol et tira son bras vers elle, jusqu'a ce qu'elle fut satisfaite du craquement qui en résulta...le bras de Yan était cassé. Pendant que celui-ci était encore surpris de l'attaque, elle lui asséna un magnifique coup de pied dans les cotes, ce qui lui valut encore un craquement, et un vol plané direction le mur, encore une fois.

[Yan]
Alors que son attaque semblait être une réussite, Lupo se retourna et lui attrapa le poignet en un éclair. Il ne put éviter toutes les souffrance qu'elle lui infligea, et s'effondra au sol. Après une téléportation dans l'étage du dessous, il vérifia son bras : il n'était pas cassé. Déjà ça. Mais il avait énormément souffert, et ses côtes n'allaient pas bien non plus. Voulant poursuivre dehors pour éviter de se faire balancer sur les murs et que son ennemie utilise moins l'ombre, il se téléporta derrière elle, l'agrippa et la balança dans le jardin. Elle se rattrapa plutôt bien. Yan s'éloigna pour récupérer une branche solide qui ferait affaire d'arme, et se cacha derrière un arbre. Après avoir fait un stock important de projectiles divers à ses pieds, il ramassa le tout et se lança dans un nouveau plan. Il allait se téléporter plusieurs fois très rapidement, avec à chaque fois un mètre d'écart avec la position précédente, tout autour de Lupo. A chaque emplacement il lancerait un projectile, pour finir sa course derrière son abri naturel. Une brève concentration et il...

-Han !

Son bras était endommagé, il failli l'oublier ! Tous ses projectiles tombèrent au sol. La ténébreuse avait du l'entendre. Il reprit tout son matériel à un bras et mis en œuvre sa stratégie. Une fois le tour complet autour de Lupo effectué, il revint derrière l'arbre et jeta un œil pour voir les pierres et branches se diriger vers elle en même temps.

Yan s'était téléporté derrière Lupo et l'avait balancée a l'extérieur. Heureusement, elle s'était plutôt bien rattrapée et se retrouvais avec seulement quelques égratignures sur les mains...Problème : Elle était maintenant dans le Jardin, il y avait peu d'ombre, et son adversaire avait encore disparu...sauf que, après quelques secondes a le chercher des yeux, elle entendit un bruit venant de derrière elle...

-Han !

Lupo eut le temps de se retourner pour voir arriver vers elle une quinzaine de projectiles différents, des pierres, des branches....Elle était assez rapide et put en éliminer quelques uns en leur tirant dessus....mais la dizaine qui restait la frappèrent violemment, notamment au visage...Sa vue en fut momentanément troublée, et quand elle se releva, elle eut bien du mal a apercevoir Yan derrière un arbre...Elle s'éloigna a son tour, se cachant derrière un pan de mur le temps de reprendre ses esprits et penser a sa prochaine action...Quand elle se rendit enfin compte qu'elle était....dans l'ombre.
Tout s'enchaina alors dans sa tête, sa vue s'était stabilisée et elle avait maintenant comment avoir ce gringalet. Elle sortit alors de l'ombre et se posta debout au milieu du jardin. Elle avait enfin remarqué qu'il était derrière l'arbre...Arbre qui projetais une ombre dans sa direction, il était donc en plein dedans.
Lupo fit surgir tout autour de lui des nuées de bras qui l'encerclèrent et se refermèrent sur lui, il était maintenant ligoté a l'arbre, et les bras se resserraient a mesure que Lupo s'approchait...

[Yan]
Son attaque improvisée avait à peu près marché. Mais Lupo finit par le retrouver et l'agrippa avec des lianes d'ombres. Inquiet, il baissa la tête : il était en plein dans une zone d'ombre ! Alors que son adversaire approchait, les bras resserraient leur étreinte. Seulement, l'ombre ne recouvrait que la partie cachée de l'arbre. Si il pouvait sortir ne serait-ce qu'un bras à la lumière... En forçant, il réussi à sortir son membre droit. Il put alors se téléporter pour exécuter son attaque qui sera décisive : il apparut derrière la femme et la prit dans le dos par en dessous des bras. Puis il se rendit en un éclair quelques dizaines de mètres au dessus du jardin, et avant de tomber il lâcha sa victime et revint pile à l'endroit de la chute. Il attendait avec son poing prêt à frapper de toutes ses forces, alors que Lupo se rapprochait de plus en plus vite. C'était bel et bien la fin du combat. Un dernier sourire, puis Yan lança son poing de toutes ses forces dans le corps en chute libre.

Terano observa la jeune femme poser ses mains sur la gamine, et vit la blessure se refermer. Mais plus important encore, il crut sentir pendant un instant un faible échange d'énergie, à l'instant où la gamine semblait guérir d'elle-même.

*Non, pensa-t-il brièvement, ça ne vient pas de la gamine...*

Mais il n'eut pas le temps d'en penser plus que les pensées de Charlène passaient à nouveau du mauvais côté : quelques instants plus tard, un homme mourrait, la carotide tranchée.

« Vous allez me reprocher ça, peut-être ? Et croyez-moi, ces deux personnes, lorsqu'elles reprendront conscience, se sentiront plus vivantes que jamais, et remercieront le ciel en chialant. J'achèverais bien la mère, puisque l'adultère et le meurtre prémédité ne sont pas dans mes principes, mais je n'ai pas envie de me salir les mains... Mh, la gamine, j'hésite... Bien qu'elle n'est encore rien fait, elle risque de mettre ses envies à exécution... Et pis, vous connaissez le dicton : Tuez-les tous, Dieu f'ra le tri ! Héhéhé. »

Elle ne le vit pas, mais Terano remarqua que ses deux mains étaient à nouveau en sang.

*Elle s'est rouverte ? Mais quand ? ...*

Il se passait une ou deux choses que le jeune homme ne comprenait pas. Mais il n'eut pas le temps d'y penser davantage, pas plus qu'il ne prêta attention à ce que lui dit Josh avant de partir, car l'attention des deux personnes fut occupée par l'arrivée d'un spectacle affligeant : deux jeunes en shorts larges et débardeurs, portant leur casquette sur le côté, et écoutant une musique style rap - complètement incompréhensible et odieuse pour des oreilles à peu près saine -, le volime monté à fond sur un téléphone portable.
Le parrain sentit la colère de la jeune femme atteindre son paroxysme, aussi il voulut tenter quelque chose. Il projeta son esprit vers celui de Charlène, et voulut faire un mur afin de l'empêcher de causer encore d'autres dégâts. L'idée aurait pu être bonne, mais le jeune homme était loin d'être au point : non content de l'avoir laissée passée, son intervention avait en plus déconcentré la jeune femme, et il se pouvait qu'elle ait fait un ou deux changement de trop dans l'esprit de l'adolescent qu'elle fouillait.
Le parrain réfléchit le plus vite possible. Que faire ? Les techniques conventionnelles ne marchant pas, il était temps de faire de l'exploration... Se préparant un bref instant, Terano pénétra alors discrètement dans l'esprit de l'adolescente. Il tomba assez vite sur une phrase prononcée par une personne qui semblait avoir eu une certaine importance pour Charlène. Une chance pour le jeune homme qu'il n'était pas étrangé à certaines expressions, sinon il n'aurait rien compris à la phrase. Une chance dep lus, la phrase correspondait parfaitement à la situation correspondante. Prenant son courage à deux mains, et se préparant à briser le mythe du parrain à moitié sérieux, le jeune homme réintégra entièrement ses propres pensées et dit :

-Chaan ! Tant que tu essayes de me tuer, c'est pas grave, je peux courir en hurlant à la mort et faire croire que je suis effrayé. Par contre, t'en prendre au pélican, je peux pas approuver. Alors, tant que tu seras pas calmée, je te ferai un gros câlin. Même si à la fin, je risque de ressembler à une passoire, tant pis pour moi.

Le jeune homme s'était mis entre la jeune femme et les jeunes (cons?) pendant qu'il parlait et il était maintenant en face d'elle. Levant les yeux au ciel afin de maudire discrètement la personne qui avait prononcé ces mots avant lui - mais cependant il avait la certitude au fond de lui que c'était la seule chose qu'il pouvait faire -, il prit Charlène dans ses bras.

*Rouverte ? Il pense à quoi lui ?*

Charlène pencha la tête en fronçant les sourcils, et fixa ses mains sans comprendre. Elle allait émettre plusieurs hypothèses au moment où Josh lui balança ses commentaires, et pouffa légèrement en se disant que venant d'un homme ne vivant que pour le pouvoir et l'argent, c'était des plus déplacé. Cependant, ses remarques l'avaient affligée, et la venue de deux hommes -notamment de race pelecanidae-, la plongea dans une profonde animosité. La musique, dont les paroles se résumaient a des bassesses plus que vulgaires, lui donna l'envie de leur faire suivre les consignes au pied de la lettre.
Sans tarder, elle croisa le regard du moins bien sapé - qui semblait croire que les corps étaient un spectacle de rue, et fut légèrement déconcentrée par la parrain. Ce dernier avait tenté de lui faire échouer sa tentative, mais en vain : elle avait eu le temps de lui donner sa consigne "NTM" et sans vraiment le vouloir, avait corrompu les données sur ses gênes XY...
La jeune femme leva un sourcil en le voyant rouler des hanches tout en levant son petit doigt.

*Même en fille, ces trucs-là sont irrécupérables... sont même pire...*

Blasée, l'adolescente allait lui lancer son crochet en pleine tête, quand un surnom fort familier lui parvint aux oreilles. Chan... Les yeux écarquillés, elle dévisagea sans bouger la jeune femme qui lui faisait face. Cette dernière leva ses yeux absinthe au ciel, avant de l'enlacer. Charlène frémit en sentant les cheveux auburn de la jeune femme lui frôler les joues, et, dans un soupir, respira l'odeur de cerise qui s'en dégageait.
Elle était totalement perdue. Toute sa haine, toutes ses envies de meurtres... Tout avait disparu. Elle voulait simplement rester là, contre cette personne, pour toujours.

« Pardonne-moi Ambre, "elles" m'ont ordonnée de le faire à nouveau... »

A son tour, elle passa ses mains sur la robe de la fille, et finit par éclater en sanglots contre son épaule. Des souvenirs violents remontèrent en elle, faisant encore un peu plus écouler ses larmes.

____

Charlène courait dans la rue, à en perdre halène, et bien que ses forces la quittaient, elle ne pouvait pas ralentir le rythme, de peur de perdre de vue la silhouette si lumineuse de sa meilleure amie. Elle la suppliait de revenir, et de la laisser s'expliquer, mais en vain : Ambre continuait de fuir, totalement effrayée par ce qu'elle venait d'apprendre.
Une alarme retentit, en même temps que les barrières du chemin de fer s'abaissaient. Cependant, l'adolescente aux cheveux auburn n'en prit pas compte, et tenta de traverser les rails. Par malheur, son pied se coinça dans la barre métallique, elle tomba en avant et sa tête percuta violemment le sol.
Charlène accélérait, totalement apeuré en voyant le train arriver... Peut-être avait-elle encore le temps. Elle sauta au-dessus de la barrière sous les regards hagards des passants, et retomba près de son amie. Avant qu'elle ait pu l'aider à se relever, un coup violent au bas du crâne la fit chanceler, et dans un dernier espoir, attrapa le pied de la jeune fille.
Même si la douleur à la tête lui empêchait de voir quoi que ce soit, Charlène savait que Trysh était la cause du choc. Elle sentit des bras s'enrouler autour de sa taille qui tentèrent d'entraver ses mouvements, mais elle ne laissa pas faire et tira de toutes ses forces sur le pied d'Ambre.

« Venez m'aider ! »

Personne n'esquissa le moindre mouvement, et Charlène se sentit complètement abandonnée, submergée par le désespoir. Le bruit du train lui fit comprendre qu'il était trop tard. Pour la dernière fois, elle croisa le regard désolée de son amie, et fut projetée en arrière.
Sonnée, et recouverte de sang, la gamine tenait toujours le membre arrachée dans ses mains.

« Au moins, tu as un souvenir ! »

Et à ces mots, Trysh éclata littéralement de rire.

____

*Ne crois pas que je fais ça pour t'aider Gioli... Mais si je n'avais pas intervenu avec cette illusion, elle aurait totalement sombré dans la folie. Et je ne souhaite pas qu'elle devienne comme moi, je veux rester unique. Fais en sorte que Joshua Carter ne la repousse plus. Sinon, je peux parier qu'elle rechutera sous le chagrin. Je préfère que ce soit moi qui le tue, pour la voir souffrir, sinon ça n'a aucun intérêt. Je vais tenter de faire passer tout ça pour un mauvais rêve, bien que je ne sois pas sûre que ça réussisse. Ah et, profite, c'est sûrement la dernière fois que tu auras l'impression d'avoir de la poitrine...*

Trysh avait utilisé toute son énergie pour parvenir à ce résultat, et finit par retomber dans l'inconscience. Charlène serrait toujours le parrain contre elle, secouée par les sanglots. Elle marmonnait des phrases sans queue ni tête, où elle reprochait à Ambre de l'avoir abandonné.
Soudain le charme fut rompu, et elle repoussa le jeune homme.

« Obsédée de la pire espèce conçue sur terre ! Vous profitez que je ne sois pas bien pour abuser de moi ! »

La gamine lui décocha un coup de pied dans la cheville, et ressentit une douleur à son gros orteil. Ah oui, ça ne servait strictement à rien... Cependant, contrairement aux espérances de Trysh, Charlène se souvenait parfaitement de tout, mais elle ne voulait pas faire voir qu'elle culpabilisait de tout son être. Comment avait-elle pu jouer avec la vie des gens ?

« Vous présenterez mes condoléances à la famille, c'est pas trop ma tasse de blédina ce genre de choses... »

La jeune femme avait prit un ton détaché, en secouant la main pour chasser ce détail infime. Mais intérieurement, bien que cet homme était de la pire espèce, elle se détestait profondément, et son envie de mourir atteignait son paroxysme. Elle secoua la tête en pensant à quelque chose, et s'approcha des deux femmes inconscientes. Rapidement, elle corrigea les informations corrompues et leur fit croire qu'elles s'étaient faites agresser.

« Bon bah voilà, j'ai plus rien à me reprocher maintenant, je présume. Quant à vous, c'est pas le cas... On retourne à l'arène, vous me payez un verre pour que je réfléchisse au fait si oui ou non, je dois vous priver d'avoir une chance d'avoir une descendance un jour. »

Petit résumé vite fait du côté de Terano... Se retrouver transformé en fille l'espace de quelques secondes par l'esprit de Charlène n'avait pas été sans lui déplaire - mais comme beaucoup de souvenirs peu plaisant, il fit en sorte que celui-ci lui sorte complètement de l'esprit.
Il avait également vu dans l'esprit de l'adolescente le triste souvenir de la personne qui avait prononcé ces mots avant lui, cependant il ne chercha à aucun moment à tirer des déductions, ou à comprendre ce qu'il se passait : voir cet instant était déjà plus que ce que n'aurait voulu le parrain. Il fronça les sourcils quand ce fut ensuite Trysh qui lui parla dans son esprit. Le jeune homme n'en tira qu'une seule chose de positive : elle ne voulait pas que son double devienne comme elle, et c'était aussi bien pour Terano. Il préféra cependant ignorer la dernière remarque de la double personnalité.

D'un seul coup, Charlène, qui reprenait ses esprits, le repoussa.

« Obsédée de la pire espèce conçue sur terre ! Vous profitez que je ne sois pas bien pour abuser de moi ! »

Paroles qui furent suivies d'un coup de pied dans les chevilles de Terano, qui ne sentit absolument aucune douleur. En revanche, la jeune femme eut une légère grimace, signe qu'elle avait du se faire mal à un orteil. Le quatorzième Gioli leva les yeux au ciel discrètement, et se demanda si elle se souvenait de ce qu'elle avait fait, et il eut la réponse à la question quand elle lui parla de présenter ses condoléances à sa famille... Le parrain se contenta d'hocher la tête, et se dit qu'il enverrait un de ses hommes le faire - les nouvelles morbides c'étaient pas pour lui quand il pouvait l'éviter.

« Bon bah voilà, j'ai plus rien à me reprocher maintenant, je présume. Quant à vous, c'est pas le cas... On retourne à l'arène, vous me payez un verre pour que je réfléchisse au fait si oui ou non, je dois vous priver d'avoir une chance d'avoir une descendance un jour. »

Le jeune homme sourit faiblement et se contenta de répondre :

-Va pour un verre, mais si tu peux te passer de mettre en exécution ta seconde proposition, ça m'ira aussi bien.

Sans un mot de plus, et comme ils n'étaient pas pressés, ils reprirent à pied la route vers l'arène.
Quelques minutes plus tard, ils pénétraient à nouveau à l'intérieur. Le jeune homme jeta un coup d'oeil au combat qui avait lieu : il voyait les signes d'une fin très proche dans les agissements des deux combattants. Il espéra un bref instant que ce soit la jeune femme aux cheveux gris qui gagne - non seulement parce qu'après tout c'était sa voisine, mais en plus il souhaitait voir la famille de Carten gagner, et chaque combat gagné était un pas de plus vers la victoire.
Ils se rendirent à l'unique terrasse de la place, et Terano laisse Charlène prendre ce qu'elle voulait tandis que lui-même reprenait un café - son intuition lui disait que Maciro avait du boire les tasses de café restantes. D'ailleurs, le jeune homme repensa aux blessures de l'adoelscente, et il demanda à cette dernière :

-Euh, dis-moi, Comme tu m'as l'air une peu hémophile sur les bords, il faudrait peut-être cautériser tes blessures aux mains et au dos avant que ne continues à perdre ton sang, non ? Je vais demander à Maciro de s'en occuper si tu veux...

Il commençait à en avoir mal au crâne d'attendre. Il péta un câble, enfin... Pas que un câble.. Il donna un coup de poing assez puissant dans le toit pour en faire un trou. Le combat de Luppo et Yan commençait à l'emmerder. Il se faisait horriblement long. Et puis il voulait mettre Choco dans un piètre état. Il sauta du toit, la foule s'écartant en son passage et arriva près du ring.

* Choco vs Emillio, hum...Bien... *

Il sourit.


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Il regarda les juges et se dirigea vers eux d'un pas rapide et rassuré. Il posa les mains sur la table, et regarda alors le juge principal. Il lui sourit et dit d'un voix calme, mais contenant de la colère.

- Merci de me disqualifier, merci...Rogue Shadow.

Il tourna les talons et se dirigea autre part.